Au lycée et dans son environnement, les classes d’orientation de 4° et 3° agricoles souffrent d’une image négative et les élèves qui les composent ont besoin de restaurer leur estime d’eux-mêmes, de s’intégrer au sein de l’établissement et de valoriser leur potentiel pour mieux préparer leur projet professionnel. Le programme du module d »éducation socio-culturelle de ces classes, qui intègre la découverte et l »apprentissage de formes d »expression artistique, et la mise en projet commune proposent de répondre à ces objectifs.Les deux classes ont ainsi réfléchi en cours aux questions d’identité sociale et intime et à ses représentations. A travers l’étude des arts du quotidien, ils ont découvert la place du vêtement dans les codes sociaux et dans l’histoire des arts appliqués (la mode, le costume de scène) comme dans celle des arts populaires (tenue de travail, casino online uniforme, costume folklorique). Plus largement, ils se sont interrogés sur les notions d’intégration et de discrimination. Dans un second temps de 30h réparties en deux demi-semaines, ils ont mené un atelier de pratique artistique et de création avec deux artistes du collectif de l’Atelier d’Interventions Artistiques & Artisanales de Roquefort, Natacha SANSOZ et Karen JUAN qui les ont aidés à traduire, plastiquement et corporellement, leur image et leur projet de vie. Les élèves ont ainsi expérimenté dessin, photo, écriture, couture, musique, danse, pour créer kakemonos, blasons et défilé.
Natacha SANSOZ se réapproprie des tenues de travail ou des vêtements chargés d’histoires en les détournant. Elle interroge les identités des individus qui les portent. « La capacité du vêtement à transmettre des informations est prodigieuse. Son message est efficacement diffusé, en silence, aux autres membres de la société, tous parfaitement à même, grâce à leurs propres références culturelles, d’interpréter ces codes d’un seul coup d’œil.» Cette réappropriation éloigne le vêtement de sa fonction d’uniforme et de son usage premier en apportant « une nouvelle idée » à l’objet. En sa compagnie ou avec d’autres plasticiens, la danseuse et chorégraphe Karen JUAN s’est prêtée à la création de chorégraphies autour du vêtement, de la chaussure.Les formes artistiques abordées dans l’atelier se sont donc appuyées sur les médiums ainsi privilégiés par les deux artistes, le textile et sa mise en scène.
Il s’est agi pour chaque élève d’explorer comment donner vie à un vêtement, l’habiter plus qu’être habillé, revendiquer son identité en l’exposant, en défilant ou au contraire jouer avec son image, la travestir, la théâtraliser. In fine, chacun a expérimenté les modalités du spectacle vivant (scénographie, habillage sonore, communication) et les enjeux d’une restitution collective. Après la première à Mugron, le projet participe au Festival des Lycéens et Apprentis d »Aquitaine le 26 avril prochain à Cenon.Partenaires : AIAA, DRAC Aquitaine, Conseil Régional d’Aquitaine, CRARC, Conseil Général des Landes, Mairie de Mugron, FJEP Pontonx.
atelier-aiaa.blogspot.com/
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Le défilé des chiffonnés
Natacha SANSOZ se réapproprie des tenues de travail ou des vêtements chargés d’histoires en les détournant. Elle interroge les identités des individus qui les portent. « La capacité du vêtement à transmettre des informations est prodigieuse. Son message est efficacement diffusé, en silence, aux autres membres de la société, tous parfaitement à même, grâce à leurs propres références culturelles, d’interpréter ces codes d’un seul coup d’œil.» Cette réappropriation éloigne le vêtement de sa fonction d’uniforme et de son usage premier en apportant « une nouvelle idée » à l’objet. En sa compagnie ou avec d’autres plasticiens, la danseuse et chorégraphe Karen JUAN s’est prêtée à la création de chorégraphies autour du vêtement, de la chaussure.Les formes artistiques abordées dans l’atelier se sont donc appuyées sur les médiums ainsi privilégiés par les deux artistes, le textile et sa mise en scène.
Il s’est agi pour chaque élève d’explorer comment donner vie à un vêtement, l’habiter plus qu’être habillé, revendiquer son identité en l’exposant, en défilant ou au contraire jouer avec son image, la travestir, la théâtraliser. In fine, chacun a expérimenté les modalités du spectacle vivant (scénographie, habillage sonore, communication) et les enjeux d’une restitution collective. Après la première à Mugron, le projet participe au Festival des Lycéens et Apprentis d »Aquitaine le 26 avril prochain à Cenon.Partenaires : AIAA, DRAC Aquitaine, Conseil Régional d’Aquitaine, CRARC, Conseil Général des Landes, Mairie de Mugron, FJEP Pontonx.
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